Le Projet de Gestion des Ressources naturelles au Sénégal (SENRM) est mis en œuvre par le Gouvernement du Sénégal avec l’appui de la Banque mondiale à travers l’Accord de financement N° 71890-SN. Dans le cadre de la mise en œuvre du projet, particulièrement la Composante 1. « Cadre institutionnel de gestion des risques environnementaux et sociaux et collaborations stratégiques intersectorielles » qui vise à renforcer les capacités institutionnelles de gestion des impacts environnementaux et sociaux des projets et programmes, il est prévu un appui pour l’amélioration des systèmes de suivi environnemental, y compris la gestion des urgences environnementales dans les régions (assistance technique, formation, équipements et systèmes d’information).
Ainsi, le Centre de Gestion des Urgences Environnementales (CGUE) dénommé « Urgences Environnement » pourra jouer davantage son rôle de surveillance et de réponse aux situations d’urgences. Sous la tutelle de la Direction de l’Environnement et des Établissements, Classés (DEEC), ce dispositif de prévention et de protection qui est chargé de mener des interventions rapides pour la prise en charge des préoccupations environnementales des populations et la gestion des accidents liés aux produits dangereux en veillant au respect des normes en vigueur, a une obligation de réaction rapide en traitant avec diligence les déclarations reçues. Ainsi, le CGUE dispose, dans le cadre de la mise en œuvre du SENRM, d’un budget de renforcement de capacités des intervenants pour une meilleure maîtrise des activités d’intervention en cas de situation d’urgence. Compte tenu des risques technologiques et environnementaux encourus de nos jours et de l’évolution rapide des techniques de gestion des situations de pollutions et de la diversité des interventions à mener sur l’ensemble du territoire national, les acteurs intervenant dans le dispositif opérationnel de « Urgences Environnement » ont un besoin permanent de mise à niveau de leurs compétences en s’inspirant des stratégies utilisées dans des pays plus avancés en matière d’intervention d’urgence pour la protection de l’environnement. A cet effet, un travail de prospection avait été initié dans certains pays dont le Canada la France et la République Tchèque et les personnes ressources de ce dernier ont été les seules à réagir favorablement à la requête de recevoir une mission de Benchmarking du CGUE. La République Tchèque comporte des structures de monitoring de référence et les compagnies minières canadiennes au Sénégal leur envoient d’ailleurs leurs échantillons d’analyse pour renseigner leur rapport de surveillance environnementale transmis à la DEEC.
Actuellement le Sénégal fait face, parfois, à des accidents impliquant des substances ou des produits dangereux (des produits chimiques, des hydrocarbures, etc.) et le dispositif de la gestion des urgences environnementales en République Tchèque utilise différentes expertises disposant de laboratoires pour les analyses nécessaires en vue d’avoir une meilleure appréciation par rapport aux méthodes adéquates à utiliser, en collaboration avec les pompiers pour une bonne remise en état des lieux. À cet effet, en vue d’améliorer les capacités techniques de son dispositif d’intervention, le CGUE effectue une mission de benchmarking en République Tchèque.
L’objectif de cette mission de benchmarking de renforcement des capacités techniques et opérationnelles des intervenants du CGUE est de pouvoir assurer une meilleure prise en charge des situations d’urgences environnementales (particulièrement les accidents liés au transport, au stockage et à la manipulation des hydrocarbures, des produits chimiques, des matières dangereuses et de tous produits dangereux entre autres) qui sont susceptibles de causer de graves dommages à l’environnement ou de menacer la vie humaine et les moyens de subsistance.