Présentation du littoral Sénégalais
Le littoral du Sénégal s”étend sur 700km et correspond à la façade maritime de six régions administratives. Le littoral sénégalais est constitué d’écosystèmes diversifiés et riches mais il menacé par la combinaison de l’action naturelle exacerbée par le changement climatique et les effets de la pression anthropique:forte concentration économique et démographique .
Les problèmes du littoral sénégalais sont généralement :
L’érosion côtière qui se traduit par un recul du trait de côte, estimé en moyenne entre 0,5 et 2m par an. Ce problème constitue l’une des priorités nationales dans la lutte contre les effets des changements climatiques.
Les causes de l’érosion sont à la fois naturelle ou anthropique.
- Parmi les causes naturelles on citera le relèvement du niveau de la mer, le déficit sédimentaire, l’instabilité des pentes, et les écoulements de surface.
- Parmi les causes anthropiques on peut citer : l’extraction de sable, les constructions sur les plages et les ouvrages de protection mal conçus.
Les inondations sont un phénomène récurrent dans les principales villes du Sénégal. Elles sont reconnues comme un problème urbain et se produisent dans les points bas des zones urbaines et pendant la saison des pluies alors qu’à Saint-Louis elles sont également associées aux crues du fleuve.
Ainsi, à Saint Louis, l’ouverture du « Canal de délestage » avait permis de « soulager » les habitants des inondations de 2003 en évacuant les eaux de pluie vers la mer. De 4 mètres, à l’origine, la largeur de la brèche a atteint aujourd’hui plus 5 km, provoquant des nombreuses perturbations.
La pollution marine et côtière : l’environnement marin et côtier est aujourd’hui menacé par la pollution industrielle et domestique qui se manifeste avec acuité sur l’état des différents écosystèmes.
L’intrusion saline est particulièrement visible dans les estuaires et se manifeste par la présence des sols sulfatés acides. On estimait en 1991 que la salinisation des sols avait atteint 30 000 ha dans le delta du Sénégal, 90 000 ha dans l’estuaire du Saloum et 400 000 ha dans le bassin de la Casamance. Cette dégradation chimique constitue un frein a l’agriculture.
La dégradation des mangroves : l’effet des changements climatiques combiné à l’action de l’homme (coupe abusive) entraine la dégradation de l’écosystème de mangrove (diminution de la taille des palétuviers avant une disparition totale) qui joue un rôle important dans la conservation de la biodiversité (nurserie) et constitue une barrière contre l’avancée de la langue salée. Cet écosystème est progressivement remplacé par des surfaces nues appelées tannes à sols sulfatés acides.
Si l’occupation anarchique de la côte et l’érosion sont souvent cités, de même que l’invasion saline, on note aussi le manque de salubrité du littoral avec la question des déchets en tout genre qui polluent les plages et se retrouvent dans les eaux côtières.
Pour faire face à ces problèmes, des actions sont menées depuis plusieurs années par le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD), à travers la DEEC et avec l’appui de partenaires techniques et financiers.